En 1972, pendant la guerre civile au Cambodge, une statue en grès est arrachée au temple millénaire de Koh Ker. Haute d’1m58 et pesant 110 kilos, elle représente un prince et appartient à un ensemble qui retrace l’épopée du Mahabharata. Via un étrange marchand d’art britannique ayant pignon sur rue à Bangkok, la sculpture est vendue une première fois aux enchères à Londres en 1975, et réapparaît en 2011 chez Sotheby’s à New York pour une mise à prix à 2,5 millions de dollars. Une vente finalement interdite. Dans l’intervalle, des experts de l’École française d’Extrême-Orient, une avocate américaine mandatée par Phnom Penh et l’Unesco ont mobilisé la Police du patrimoine outre-Atlantique, pour dénoncer le vol d’un bien culturel. En 2013, l’œuvre est restituée au Cambodge. Une enquête captivante sur la mafia internationale du trafic d’antiquités.